Comment développer son oreille musicale quand on débute ?

Identifier les notes sans accordeur n’est pas chose facile. Très peu de gens sont capables d’une telle prouesse, mais lorsque pour la première fois on « devine » de quelle note il s’agit, c’est le bonheur !

De la même façon qu’on finit par se repérer dans un espace inconnu, il est tout à fait possible de finir par se repérer dans l’univers des notes.

Nous allons vous indiquer quelques trucs et astuces pour mieux développer votre oreille musicale.

Travailler son instrument ET son oreille. 

Comme tous les organes du corps, l’oreille a besoin de travailler et de suivre un entraînement adapté. Vous devez donc à la fois travailler votre instrument pour vous familiariser avec les différentes sonorités qu’il pourra produire ; mais vous devez aussi apprendre à votre oreille à reconnaître les sons.

C’est autour de l’écoute que vous devez vous exercer dans un premier temps. Écouter et entendre en portant attention aux différentes sonorités que vous percevez.

Pour ma part, j’ai d’abord commencé par m’intéresser à toutes les chansons que j’écoutais : Mineur ? Majeur ? C’est déjà un bon exercice, un peu simple, mais un bon démarrage.

Ensuite j’ai essayé de me focaliser sur des notes simples telles que : La, Ré et Mi.

Ce sont les trois premières notes que j’ai réussi à repérer ponctuellement dans mes morceaux préférés (autant bosser sur de morceaux qu’on adore, ça fonctionne mieux).

Il faut ensuite travailler sur des sonorités plus générales comme la musique de films ou les musiques de pubs, qu’on connaît un peu moins. C’est une excellent exercice : essayer de repérer ces notes faciles auxquelles vous êtes déjà habitué.

Personnellement, je me concentre toujours sur un instrument en particulier : la guitare ou la basse en fonction de mes envies (ce sont mes deux instruments de prédilection, donc beaucoup plus simple que la trompette, sonorités auxquelles je ne suis pas du tout habituée).

J’analyse la structure et j’en fais un schéma mental dans lequel j’essaie de me repérer (intro, couplet, refrain, etc.). Ce n’est qu’après cette familiarisation indispensable que l’on peut se concentrer sur les notes elles-mêmes. Inutile de vous dire qu’une seule écoute ne suffira pas. C’est un exercice quotidien.

Savoir reconnaitre les notes sur le manche de la guitare : solfier

Ne vous inquiétez pas, vous n’aurez pas forcément besoin de passer par la case solfège. Solfier signifie juste chanter la note jouée. Lorsque vous ferez des exercices déliateurs, ou que vous pratiquerez des gammes, habituez vous à chantonner la note (idéalement il faudrait dire le nom à haute voix et dans la bonne justesse, do ré mi fa sol la si). Ce travail vous permettra de savoir où se trouve telle ou telle note, ce qui vous sera très très utile si vous envisagez d’improviser. C’est un peu comme savoir “chanter des doigts”.

La reproduction : meilleur outil de travail. 

Le second exercice que vous devez appliquer c’est la reproduction de morceaux. Vous devez passer par cette phase où vous allez essayer de rejouer vos morceaux préférés avec uniquement votre oreille.

Comment faire ? On écoute, on se repère dans la structure comme précédemment expliqué, après on essaie de repérer les notes connues et familières. On prend ensuite son instrument et on essaie de placer déjà ces notes connues et de trouver par essai/erreur les autres notes autour.

Si vous arrivez à placer 2 ou 3 accords au début ce sera déjà beaucoup. Et vous serez récompensés pour votre effort. Ce n’est qu’en travaillant le morceau et en l’écoutant de nombreuses fois que vous arriverez à reproduire de plus en plus de notes.

Mais commencez vraiment pas de petites étapes au début. C’est important pour votre marge de progression.

Quel morceau choisir ? 

Comme évoqué plus haut dans l’article, j’ai toujours préféré travailler sur des morceaux qui m’inspiraient et que je ne me lassais pas d’entendre.

Comme vous allez en effet devoir écouter plusieurs fois le morceau pour l’intégrer, il faut absolument choisir un support que vous allez adorer entendre et reproduire.

Je conseille vraiment de prendre du plaisir dans cet exercice, au risque de vous lasser et de jeter l’éponge. Et puis c’est bien connu, on a plaisir à apprendre quand on aime les choses.

Faites vous donc plaisir et vivez ce moment comme si vous étiez le guitariste ou le bassiste du morceau.

L’impro et la composition pour développer son sens de la musique. 

Reproduire à l’oreille des morceaux que vous appréciez est une super étape, mais elle ne vaut pas celle où vous allez vous-même créer et façonner votre propre morceau.

Pour ma part, je travaille uniquement à l’oreille. Je place mes doigts sur le manche au gré de la musicalité que j’espère avoir et de mes envies du moment. La composition est alors illimitée puisque c’est mon imagination et mon oreille qui guident mes choix d’accords et de notes.

C’est ainsi que vous aurez encore un peu plus la possibilité de travailler votre oreille musicale puisque c’est elle qui vous guidera dans la composition.  Le but est d’essayer des choses, de voir celles qui ne fonctionnent pas et surtout de détecter celles qui fonctionnent bien et qui vous procurent des sensations, des frissons.

Le petit conseil de La Carte Musique : pensez à vous enregistrer. Ça permet d’avoir du recul sur votre compo et de pouvoir la fixer sur un support. Il suffit parfois d’une nuit pour avoir tout oublié du tube que vous avez composé la veille… La fonction « dictaphone » est parfait pour ça.

À vos instruments.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *