Le palissandre en rupture de stock.

Pour fabriquer de beaux instruments il faut du bois. Pas n’importe lequel : du bois précieux et principalement issu des espèces de Dalbergia.

Ils poussent surtout dans des pays tels que le Brésil, l’Inde, l’Afrique ou encore à Madagascar. Et ces espèces sont justement très menacées en raison des nombreux trafics illicites.

La lutherie s’adapte et opte pour des bois plus répandus.

Du bois précieux et rare.

Le premier problème qui se pose avec les bois de l’espèce Dalbergia (outre le prix), est qu’ils ont besoin de centaines d’années pour être exploitables par l’homme.

Souvent utilisés dans la bijouterie, l’industrie pharmaceutique ou encore dans la lutherie, la demande pour ce type de bois explose. Donc leur valeur aussi, et l’exportation ces dernières années s’est beaucoup intensifiée.

Ces bois sont chers car rares et d’une beauté incomparable. Mais leur surexploitation et le commerce illicite ont progressivement décimé le Dalbergia qui est désormais classé parmi les espèces menacées de disparition. Ce qui entraîne nécessairement une disparition du palissandre.

De grandes qualités.

Le bois de palissandre est un bois aux très grandes qualités. Ce n’est pas seulement dû à sa rareté que ce bois est si recherché. Il résiste particulièrement bien à l’humidité et est très robuste, en plus d’être esthétiquement très joli.

Il présente souvent de nombreuses couleurs très caractéristiques (du rose au rouge-brun) et des veines contrastées, qui font sa grande renommée.

On l’utilise donc principalement pour des meubles haut de gamme et évidemment pour les instruments de musique. Violons, flûtes, bassons, clarinettes et manches de guitares sont souvent faits avec du palissandre. Notamment parce qu’au-delà de sa beauté, ce bois est également idéal pour transmettre le son et les vibrations.

Le palissandre pour les guitares.

En général, on utilise le palissandre pour la touche des manches de guitares. Le palissandre projette le son et lui donne une clarté bien particulière.

Seul problème, les stocks de palissandre ne cessent de diminuer, et avec l’interdiction du palissandre de Rio et de Madagascar et de tous les autres palissandres, les choses ne promettent pas de s’arranger.

L’industrie musicale s’organise.

De fait, les luthiers sont déjà obligés de faire avec d’autres bois. Ils s’adapteront pour sûr à cette nouvelle contrainte. D’autant que dans l’industrie de la musique, les consciences évoluent aussi vers une consommation plus raisonnée et bio.

Seule chose que l’on commence à demander aux professionnels en possession de guitares en palissandre : une déclaration de stock, afin que les instruments puissent être suivis et tracés. Du moins au sein de l’UE.