Métal : zoom sur les techniques à la guitare

heavy metalLe métal est un des courants musicaux les plus variés qui puisse exister. Il contient en effet de nombreux styles et genres aux codes, rythmiques et sonorités différentes. Dérivé du rock et popularisé à l’époque par des groupes comme Black Sabbath, Iron Maiden, ou encore Metallica, il jouit d’une grande popularité dans le monde entier. La diversité n’y est d’ailleurs pas pour rien, dans cet univers musical, tous les goûts et les couleurs s’y retrouvent, s’y mélangent et, parfois, donnent des résultats forts improbables, étonnants et bien agréables à écouter.

Du heavy métal que tout le monde connait bien, en passant par le métal symphonique, le stoner, le funk métal, le speed et le power, et jusqu’à ses entités les plus extrêmes comme le trash, le black, le sludge, le death, ou le djent, le métal est décidément un genre ouvert d’esprit et créatif, capable d’accueillir en son sein toutes les influences du monde. On pourrait même dire que chaque semaine un style nouveau apparaît, certains groupes exploitent d’ailleurs des styles totalement expérimentaux.

En France on peut penser à Igorrr et son Baroque Core, ou à Pryapisme, groupe complètement déjanté et inclassable qui mêle des rythmiques technos épileptiques aux guitares acérées et autres passages teintés de jazz avec saxophone, clarinette et mandoline (dans des vidéos ou des chats tout mignons se révèlent être de véritables démons). Toutefois, malgré les différences flagrantes qui peuvent exister entre tous ces styles, ils ont tous pour point commun d’utiliser la guitare électrique comme l’élément principal des compositions avec des parties rythmiques et mélodiques souvent savamment travaillées.

C’est pourquoi dans cet article, nous avons prévu de faire le tour des principales techniques de guitariste utilisées dans le monde du métal. Attention, si vous êtes débutant il va falloir faire des exercices déliateurs et travailler vos phases rythmiques. Toutefois, avec un peu d’effort les techniques qui suivent sont accessibles et vous donneront des sensations dès les premières notes.

Les techniques de la main droite

Ne vous vexez pas parce que vous êtes gaucher ! Les techniques de la main droite sont aussi applicables à votre main gauche. Oui, pour la grande majorité des guitaristes, la main droite représente le rythme et même Jimi Hendrix a été forcé d’apprendre sur une guitare de droitier, c’est dire le lobbying ! Bref, les nombreuses techniques pour la main droite sont essentiels si on veut jouer du rock ou du métal, dans n’importe quel style.

Le downpicking

Cette technique est largement utilisée par les guitaristes de métal. Elle permet d’obtenir une attaque de cordes plus agressive et un son plus lourd qu’en grattant les cordes en aller-retour. Par contre, elle demande beaucoup de maitrise pour jouer des tempos rapides. Logique puisqu’il faudra fournir deux fois plus d’effort au niveau du poignet qu’avec l’alternate picking. Vous l’aurez peut-être compris, le downpicking se réalise en donnant uniquement des coups de médiator vers le bas. Le médiator ne doit pas toucher d’autres cordes pendant sa remontée. Cette technique demande donc beaucoup d’endurance à celui qui la pratique pour jouer du métal, car, en grande majorité, les tempos sont très rapides. Johnny Ramone fut certainement l’un des guitaristes les plus aguerris dans cette technique en jouant en live des morceaux à plus de 200 bpm. On peut aussi citer le mythique groupe de trash Slayer avec Kerry King aux commandes, Metallica bien sûr dont James Hetfield est considéré comme un des meilleurs guitaristes pratiquant le downpicking, ou plus récemment le groupe Trivium.

L’alternate picking

L’alternate picking c’est donc la technique de l’aller-retour. Contrairement aux autres méthodes, elle permet de minimiser les efforts pour atteindre le tempo désiré. Il ne faut pas confondre l’alternate picking avec l’economy picking. L’alternate consiste uniquement à faire un aller, un retour, un aller, un retour et ainsi de suite. L’economy picking se rapproche plus du sweeping dont nous parlerons dans quelques instants. L’avantage majeur de l’alternate picking c’est de pouvoir atteindre des tempos qu’il est impossible de jouer en downpicking. Malgré que cette technique puisse être fatigante au bout d’un certain temps, elle demande tout de même moins d’effort que d’exécuter frénétiquement des allers. L’alternate est donc principalement utilisé dans les styles qui demandent rapidité et précision, c’est notamment le cas du djent et du death metal, ou bien chez les guitaristes de métal progressif comme le virtuose John Pettrucci de Dream Theater.

Le sweep picking ou sweeping

guitare pour heavy metalLe sweep picking ou sweeping peut littéralement se traduire par « balayage ». C’est un guitariste de Jazz, Franck Gambale, qui l’a popularisée dans les années 80 alors qu’elle avait déjà cours depuis les années 70. C’est probablement le groupe de rock progressif Focus qui a commencé à l’utiliser lors d’improvisation en live. Si vous souhaitez écouter un guitariste avec une grande maitrise en la matière alors regarder quelques vidéos live de Yngwie Malmsteen, c’est bluffant ! Le sweeping permet donc de jouer des notes relativement rapidement en laissant glissant le médiator sur les cordes, soit de haut en bas, soit de bas en haut. Les notes jouées consistent souvent en des arpèges, cependant, elles n’entrent pas en résonance les unes avec les autres. La principale difficulté du sweeping c’est d’atteindre une vitesse élevée. Il faut pas mal d’entrainement pour avoir une bonne célérité et jouer sans fioritures. Pour éviter de sonner brouillon il faut également maitriser la technique du muting à la main gauche, c’est-à-dire d’étouffer le son de la corde juste après que la note ait été jouée.

Le palm mute

On ne présente plus le palm mute ! Technique utilisée dans absolument tous les styles de métal, elle consiste à étouffer le son des cordes jouées à l’aide du flanc de la main droite. Le palm mute permet de donner de la dynamique aux morceaux grâce à sa sonorité presque percussive et d’apporter des nuances dans la rythmique. Par ailleurs, un palm mute réalisé sur plusieurs cordes, un accord de puissance par exemple, donne une sonorité résolument métal à un riff. Bien sûr, il est possible de mettre en œuvre cette technique en jouant en downpicking, en alternate ou en sweep picking. À vous de tester et de ressentir les différences de sonorités entre ces combinaisons de méthodes.

Une base pour débuter

Il ne suffit pas de pousser la saturation au maximum pour jouer du métal. Ces techniques sont une bonne base pour débuter et effectuer des exercices pour chacune d’elles. Il faut d’ailleurs préciser que chaque méthode présentée ci-dessus est adaptable à n’importe quelle musique, jazz, funk, folk et même sur guitare classique. Toutefois, elles ne seront pas utilisées de la même manière ni à la même dose. Restez connecté sur notre blog, dans les prochains articles nous parlerons des principales gammes que l’on retrouve dans le métal ainsi que des techniques de jeu à la main gauche, ou encore de la rythmique.

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